Speech of Amb Souef Mohamed El-Amine, Chief of Staff of the African Union Commission during the opening of the joint Amani Africa, Chatham House & UNDP high-level event on 5 November 2025
Date | 5 November 2025
Excellence Monsieur le Ministre des Affaires étrangères de la République fédérale démocratique d’Ethiopie,
Messieurs et Mesdames les Ministres, les Ambassadeurs et Représentants permanents des Organisations internationales
Distingués invités,
Honorable Assistance
Mesdames et Messieurs,
A l’entame de mon propos, je voudrais adresser les remerciements de l’UA à Chatham House, à Amani Africa, au PNUD et au gouvernement éthiopien pour avoir pris l’initiative d’organiser ce forum. Je tiens également à vous adresser les salutations du Président de la Commission de l’UA, S.E. Mahmoud Ali Youssouf en route pour le Brésil pour faire entendre la voix de l’Afrique.
C’est un privilège de m’adresser à vous aujourd’hui ici à Addis-Abeba, au cœur des institutions continentales africaines, pour discuter de l’influence croissante de notre continent et de sa capacité accrue à agir dans la gouvernance mondiale. L’Afrique n’est plus un observateur passif des affaires mondiales ; nous participons activement à façonner les résultats, définir les agendas et promouvoir des solutions qui servent non seulement nos peuples, mais aussi l’humanité tout entière.
À travers le continent, l’Afrique fait preuve d’un leadership concret. Les initiatives régionales renforcent les cadres de sécurité collective, font progresser les efforts de consolidation de la paix et favorisent la résilience économique. Aujourd’hui, les opérations de maintien de la paix dirigées par l’Afrique mobilisent plus de 75 000 personnes déployées sur plusieurs missions, démontrant notre capacité à maintenir la stabilité et à gérer les conflits. Sur le plan économique, le commerce intra-africain dans le cadre de la ZLECAF a atteint plus de 100 milliards de dollars au cours de ses deux premières années, signe d’une intégration régionale croissante. Dans le domaine de l’énergie, l’Afrique est en bonne voie pour doubler sa capacité de production d’énergie renouvelable à plus de 300 gigawatts d’ici 2030, tandis que les initiatives d’industrialisation verte devraient créer des millions d’emplois durables à travers le continent.
L’influence croissante de l’Afrique repose sur la confiance, le respect mutuel et un engagement partagé envers l’humanité. Au sein de nos institutions, la collaboration s’approfondit, le pouvoir de négociation augmente et l’action collective devient plus efficace. En alignant les politiques, en échangeant des expertises et en promouvant l’intégration régionale, l’Afrique transforme son potentiel en résultats tangibles et mesurables qui profitent à nos peuples et contribuent à un ordre mondial plus équitable. Par exemple, des efforts de santé publique coordonnés ont permis de réduire l’incidence du paludisme de plus de 20 % dans plusieurs régions, illustrant la puissance de la solidarité continentale en action.
À l’échelle mondiale, l’Afrique retrouve la place qui lui revient. D’abord au G20 dont le prochain Sommet se tient pour la première fois en terre africaine dans deux semaines. L’Afrique oeuvre pour avoir sa place au sein du Conseil de sécurité des Nations unies, mais aussi dans les institutions financières internationales. L’Afrique s’engage de manière stratégique avec ses partenaires, en influençant les discussions sur le commerce, l’investissement, le climat et le transfert de technologie, tout en affirmant sa voix dans la définition des normes en matière de paix, de sécurité et de développement durable. L’innovation africaine, l’influence culturelle et l’énergie entrepreneuriale créent un soft power qui amplifie les priorités et les perspectives du continent dans le monde entier. L’économie numérique à elle seule devrait atteindre 150 milliards de dollars d’ici 2030, avec plus de 450 millions d’utilisateurs mobiles d’internet, offrant une plateforme pour l’innovation, l’entrepreneuriat des jeunes et la connectivité panafricaine.
Mais l’influence seule ne suffit pas. L’Afrique recherche des résultats tangibles, fondés sur l’équité, la solidarité et le respect de la dignité humaine. Plus précisément, nous appelons à :
- Un accès fiable et prévisible aux financements climatiques et au développement, visant au moins 100 milliards de dollars par an pour soutenir les transitions énergétiques, l’industrialisation et des infrastructures résilientes.
- Un soutien aux initiatives africaines dans le domaine de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionale, garantissant un financement soutenu de l’Architecture africaine de paix et de sécurité, qui sous-tend plus de 75 000 personnels déployés.
- En 2007, l’Afrique a réussi à remettre la Somalie sur la carte.
- Des partenariats renforçant la souveraineté économique, favorisant l’intégration régionale et libérant le plein potentiel de la ZLECAF, dont la croissance commerciale devrait passer de 100 milliards de dollars aujourd’hui à 450 milliards de dollars d’ici 2030.
- La reconnaissance du leadership africain dans les solutions durables, depuis l’expansion de la production solaire et éolienne jusqu’au développement des pôles industriels verts, qui pourraient générer plus de 15 millions d’emplois d’ici 2030 et contribuer de manière significative aux objectifs mondiaux de réduction du carbone.
This is the moment for Africa to move from aspiration to achievement, from potential to performance. By leveraging our resources, creativity, and collective resolve and by building partnerships grounded in trust, mutual respect, and humanity, we can advance a vision of global governance that is inclusive, just, and effective.
Let us therefore commit, here in Addis Ababa, to tangible action, bold partnerships, and outcomes that transform influence into impact. Africa is ready to lead, to innovate, and to deliver. The world is watching and Africa will rise.
I Thank you.
